500 |
|
|
|a Le Sūhu, situé dans la région du moyen Euphrate, entre les anciennes Hindānu et Rapiqu, fut au ixe et viiie siècles tout à la fois objet de convoitise des Assyriens et espace de structuration d'un ou de plusieurs petits États plus ou moins autonomes. Aššurnaṣirpal II tenta de conquérir la région mais n'arriva probablement qu'à sa division en 878. La partie orientale, depuis l'est d'Ānat jusqu'à la Babylonie, bien que ponctuellement tributaire de l'Assyrie, put maintenir son indépendance jusqu'au règne de Tiglath-phalasar III. Ses souverains, portant le titre de šaknu, gouverneur, titre probablement hérité de la période médio-assyrienne, purent développer un système militaire efficace, adapté aux réalités multiples de la région : contrôle du territoire autour du fleuve ; contrôle des voies de communication par le fleuve lui-même et par les routes du désert parsemées de puits constituant autant d'étapes ; contrôle des routes commerciales. Pour ce faire, les šaknu ont constitué une force militaire centrée sur une armée dite palatiale qui pouvait être étoffée en cas de danger immédiat comme pouvaient l'être des raids de tribus araméennes. Pour les opérations de police en milieu désertique, autour des puits, des unités de cavalerie furent constituées et installées dans des forts. En effet, le système militaire permanent des šaknu reposait sur des fortifications érigées aux points stratégiques de leur territoire, qu'il s'agisse des bords de l'Euphrate ou des secteurs arides.
|